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Casey Veggies a créé une sacrée dynamique depuis quelques mois. Il tourne à fond dans tous les états, enchaîne les bonnes prestations et développe beaucoup de merchandising. Alors un petit inédit, extrait de Customized Greatly Vol. 3 qui sort lundi prochain avec l’excellent Polyester à la prod, ça ne se refuse pas. LA est toujours en forme. Aprpécie !

Bonus, récap de son show pour l’anniversaire du shop The Hundreds de Santa Monica. Epic !

Polyester a été une révélation de mon année rap 2011. Hyper musical, grosses mélodies aux claviers, très bon producteur et rap/chant très agréable. Ses apparitions avec Dom Kennedy, Casey Veggies ou Overdoz m’ont convaincu de son aisance et sa nonchalance appuyée. St Valentin oblige, un petit track romantique où les doigts de fille prennent vie avec la musique, chantent en coeur et glissent sur la peau doucement huilée. Sensuel et parfaitement exécuté. Extrait du prochaine album de Polyester, Real Deal P, attendu avec impatience. Apprécie !

Voici donc la suite du premier best of que j’avais publié en juillet. L’année 2011 s’est pas mal précipitée en cette seconde moitié avec beaucoup de sorties attendues et quelques surprises. Comme la première liste, il ne s’agit pas forcément des meilleurs albums mais ceux que j’ai le plus écouté. Le tout est classé dans l’ordre de sortie. Enjoy !

Polyester – Sumthin ta Creez to
18 juin 2011

Belle fournée de pure californie cet été. Membre du duo LAUSD, Polyester est un très bon producteur qu’on a déjà pu retrouvé auprès de Dom Kennedy ou Casey Veggies. Un son très funk avec des basses hyper rondes et un sens du refrain catchy très efficace. Cet album est une pure merveille pour rouler à 10km/h en plein été, vitres grandes ouvertes en sirotant un petit jus frais. Une vraie musique de célébration sans prétention qui fait plaisir dès la première écoute.

(Polyester sur lecaptainnemo.com)

Dom Kennedy – From the Westside, With Love II
28 Juin 2011

J’avoue que lorsque ce deuxième volume est sorti, j’étais déçu. J’avais tellement bouffé From the Westside, with Love, tellement apprécié cet univers bigarré, entre new native tongues et modernité californienne. Là, à la première écoute, les productions étaient plus difficiles d’accès, Dom espaçant encore plus son flow pour finalement le rendre aéré à l’extrême, un peu trop redondant. Mais au fil des écoutes, cet album devient différent, plus fourni, plus précis, encore plus personnel. Quelques purs tubes sont disséminés pour rendre cette suite finalement indispensable. Dom Kennedy développe encore son style, le rendant plus original et coupler avec le projet The Original Dom Kennedy, cet album est finalement son plus abouti.

(Dom Kennedy sur lecaptainnemo.com)

Kendrick Lamar – Section 80
2 juillet 2011

Kendrick Lamar a réalisé un sacré grand chelem en 2011. Il a volé la vedette à quasiment tous les artistes avec lesquels il a collaboré. Il s’est placé comme un élément central jusqu’à être choisi par Drake pour sa tournée Club Paradise. Section 80 est sa meilleure carte de visite, parfaitement produit, créatif et musical. Sa nonchalance affichée sur chaque track camoufle une technique impeccable et une vision claire. Les acteurs majeurs de la West Coast ont raison de voir en lui leur nouvel ambassadeur, il représente enfin cette nouvelle génération qui fait le pont entre toutes les autres. Et on le sent investi d’une mission, il a un but, il reste humble et livre avec cet album son premier vrai projet complet. Une star en 2012, impossible autrement.

(Kendrick Lamar sur lecaptainnemo.com)

Don Trip & Starlito – Step Brothers
25 juillet 2011

Voici le duo explosif de 2011. Don Trip, c’est la surprise de l’année. Je n’avais pas trop suivi avant mais là ce petit fou de Memphis a frappé fort, gros rap et conscience stricte dans les lyrics. Cette collaboration avec Starlito est une véritable symbiose. Clin d’oeil au film de Will Ferrell et John C Reilly (ils en reprennent même l’hymne Boats N Hoes), le titre de Step Brothers n’est clairement pas usurpé. On a vraiment l’impression que ces deux lascars sont frères, se complétant parfaitement, sur toutes les ambiance, du trap hypnotique au titre introspectif soulful. Et puis ce freestyle de 15 minutes en final avec toutes les succès instrumentaux de ces derniers mois, un régal.

(Step Brothers sur lecaptainnemo.com)

Jay Rock – Follow Me Home
26 juillet 2011

Jay Rock sort enfin son album tant attendu. Et le résultat est extrêmement solide. En se plaçant à un carrefour assez improbable entre pur musique de gang via les Bloods, indépendance musicale forte via le Strange Music de Tech n9ne et nouvelle génération bouillonnante via TDE et son groupe Black Hippy, Jay Rock gère une multitude de facettes sans encombre pour finalement devenir un roc californien. Pour moi, il prend vraiment la place du Game des mi-2000, propre, efficace, classique mais avec une vraie vision d’avenir. Là où Glasses Malone s’est planté, Jay Rock sort l’album ‘classique west coast’, moderne et personnel. Le résultat est très agréable et parfaitement travaillé.

(Jay Rock sur lecaptainnemo.com)

Meek Mill – Dreamchasers
8 août 2011

Meek Mill a tout raflé en 2011. A peine signé sur Maybach Music, il dépote tout sur Self Made vol. 1 avec les deux plus gros hits du disque, « Tupac Back » et “I’m a Boss”. Et Dreamchasers rend parfaitement hommage à son talent polyforme, aussi présent sur les brulots de Lex Luger, sur les parades de Jahlil Beats que sur des sons plus conventionnels. Et le fait de revoir toute la grand armée de Philladelphie, ça met bien. Le duo avec Beanie Siegel est une réussite totale. Et puis il y a « House Party », un des meilleurs morceaux de l’année. Le tout s’enchaine sans temps mort pour finalement devenir une vraie déclaration d’indépendance à faire résonner la cloche cassée de Philly pendant encore quelques décennies.

(Meek Mill sur lecaptainnemo.com)

Danny Brown – XXX
15 août 2011

Une mèche. Une signature sur un label hybride qui vient de réaliser « Barbra Streisand », le succès de l’année. Un flow tout terrain qui s’adapte facilement à Tony Yayo, Das Racist ou Black Milk. Un extraterrestre qui vient bousculer toutes les étiquettes remettant Detroit à sa place de ville lumière de la musique, phare de la nuit qui défriche de nouvelle tendances. Toute ce personnage se retrouve synthétisé à l’extrême dans XXX, une démonstration de force où expérimentation, performance et folie se déclinent à l’infini. Pas forcément facile d’accès au premier abord mais complètement adictif, cet album rappelle les élucubrations salvatrices des mouvements indépendants rap du début des années 2000. Sans artifices et sans limites, un track comme « Monopoly » rappelle les meilleures heures de Def Jux. Et le Danny Brown surfe sur le tout avec aisance et bagout. XXX est un manifeste rouleau compresseur d’une tension continue. Atomique.

(Danny Brown sur lecaptainnemo.com)

Mr Muthafuckin eXquire – Lost in Translation
11 septembre 2011

Mr Muthafuckin eXquire est un hybride tout droit sorti des égouts crasseux de NYC. Avec des réminiscences old school à la Just Ice, des comportements barrés à la ODB ou des emprunts à la culture indé NYC début 2000, cet irrévérencieux invétéré balance toute sa fougue dans la bataille à base de contes alcoolisés, de débauche sexuelle et d’excès politiquement incorrects en tout genre. Une vraie cure de jouvence sur des beats de Necro ou El P qui n’ont pris aucune ride. Et cette pochette hypnotisante regroupant tous les travers possibles. J’ai mis quelques secondes avant de comprendre réellement ce qu’il se passait là dessus. L’immersion est totale, le personnage fonctionne à mort et on en redemande. Et voir la mèche de Danny Brown et la moustache d’El-P dans un même clip, ça ne s’oublie pas.

(Mr Muthafuckin eXquire sur lecaptainnemo.com)

Brandun Deshay – All Day Deshay : AM
30 septembre 2011

Alors là, c’est la bonne petite surprise de ce deuxième trimestre. Brandun Deshay était déjà dans tous les bons coups, il a fait parti d’Odd Future et produit pour Dom Kennedy, Casey Veggies, Danny Brown, Curren$y ou Tyler que des bons tracks. Donc j’étais curieux de ce premier ‘vrai’ album. Et le résultat est de taille. Produit quasiment entièrement par lui même avec goût et inventivité, le bougre se débrouille bien au micro pour finalement développer un album complet qui s’écoute de bout en bout avec ses moments forts et ses temps plus faibles. Vraiment un bon moment qui présage du très bon pour cette nouvelle tête en 2012.

(Brandun Deshay sur lecaptainnemo.com)

ASAP Rocky – LiveLoveASAP
1er novembre 2011

Le buzz de l’année. Mérité. ASAP Rocky. Deux titres, « Purple Swag » et « Peso ». Une signature. 3 millions de dollars. Un style qui remet au goût du jour tout l’héritage de Houston et de DJ Screw mélangé au cloud rap de Clams Casino et Main Attrakionz. Ce premier disque digital est une parfait synthèse de tout ça, entre Three 6 Mafia et autres Bone Thugs n Harmony, entre Dipset et Lil B. Et ce track avec Schoolboy Q, épique. Ce « Kissin’ Pink », signé Beautiful Lou, meilleur planant de l’année. Ces prods de Soufien 3000, jeune français parfaitement en phase et les très bons moments de Dj Burn One, toujours au top du Country Rap Tunes. L’ensemble s’imbrique avec génie grâce à ce flow atypique, saccadé et musical. ASAP Rocky est le premier succès d’un nouveau genre, un mélange de sirop parfait qui offre sur LiveLoveASAP toute sa spontanéité. Indispensable.

(ASAP Rocky sur lecaptainnemo.com)

Lloyd Banks – Cold Corner 2
7 novembre 2011

Bonne surprise de l’année cette livraison de Lloyd Banks. Je suivais toujours les frasques de Tony Yayo, toujours au poil mais j’avoue n’avoir jamais eu d’amour fou pour le Banks. L’image G-Unit était peut être trop chargée. Mais ce Cold Corner 2 est un très bon condensé de ce que New York peut donner de mieux en 2011. Avec des refrains qui restent bien en tête, la construction des tracks est classique mais dans son temps et on passe vraiment un bon moment. Cette ouverture avec Prodigy signée AraabMuzik donne le vertige et il y a cette sympathique apparition d’ASAP Rocky qui prouve que ce dernier peut s’adapter à bien des terrains différents. Et si le G-Unit reprenait du poil de la bête en 2012 ? En tout cas, aucune trace de Yayo ou Fiddy sur cet album, Lloyd Banks se suffit à lui même, incisif, plutôt charismatique. Je n’aurais jamais cru écrire ça il y a quelques années. Good Job Lloyd !

G-Side – Island
11 novembre 2011

Cette deuxième livraison de G-Side complète celle du début de l’année. Moins baroque et grandiloquent dans la production, plus planant par moment, toujours influencé par la scène electronique européenne avec des progrès constants derrière le micro. Le parcours de son groupe inconnu il y a encore un an est vraiment impressionnant de maîtrise, de conviction et de talent. Perso, je pense que j’ai une préférence pour Island, plus proche des sons aériens que j’affectionne et de plus en plus maitrisé niveau rap. Mais la combinaison avec The One… Cohesive est juste imparable. La révélation de l’année en deux temps.

(G-Side sur lecaptainnemo.com)

Drake – Take Care
15 novembre 2011

Drake a réussi à confirmer en 2011. Avec une production excellente et un son unique, Take Care est un album cohérent, moderne, chargé d’idées tournées vers l’avenir de la musique. Le dosage est cette fois-ci millimétré, symbiose entre le chant et le rap, entre les hits et les moment calmes, mixage et mastering au top, tout tend vers la perfection. C’est une véritable invitation au voyage, un tout vraiment impressionant. Et Headlines est sûrement un des mes morceaux préférés de l’année. Tellement de détails qui font un tout puissant. Le vrai successeur de So Far Gone.

(Drake sur lecaptainnemo.com)

Young Jeezy – TM:103 – Hustlaz Ambition
20 décembre 2011

On l’a attendu looooongtemps. On s’attendait à la plus grosse déception de tous les temps. Et finalement, ce volume 3 de la série Thug Motivation est loin d’être mauvais. On sent bien sûr que Jeezy se cherche, moins nerveux, plus prêt aux concessions, il montre un constat honnête sur sa propre carrière, creusant du côté plus classique avec des influences West Coast. Ses refrains font toujours mouches avec des mélodies qui restent en tête et des tracks comme « Trapped »( avec une Jill Scott qui rappe !), « What I Do » ou « Way Too Gone » produit par le tout frais Mike Will prouvent qu’il a encore largement de quoi faire le bien dans ce rap jeu. En vrai, je suis soulagé et je risque d’écouter ce disque tout l’hiver. La légende continue !

(Young Jeezy sur lecaptainnemo.com)


>>>> voir les BEST ALBUMS 2011 – Première partie <<<<

Le verdict final bientôt sur Abcdrduson.com. En attendant retrouver : L’Année Rap 2011 avec un panorama non exhaustif du rap de l’année et accessoirement quelques textes à moi.

J’avoue ce track était parmi mes préférés du Cold Day in Hell de Gibbs, on ne se refait pas. Cardo derrière la console, le Dom et le Polyester qui invitent le Freddie à un BBQ de Californie, Red Cups et gros ribs. La bonne vie de Los Angeles. Je suis bien. Ramène toi l’hiver, je suis prêt. Apprécie !

Le Something to Creez to de Polyester m’a accompagné tout l’été. Bien produit, avec des refrains qui restent en tête et un rythme toujours entrainant, ce rappeur/producteur de LA était la petite pochette surprise qui va bien avec le soleil. Deuxième clip dédicacé aux buveurs de vin californien, la bonne vibe toujours là, Overdoz dans le secteur, c’est #DEST ! Ça m’a mis bien pour la soirée. Apprécie ! #CREEZ

Encore de la bonne Cali. La scène est carrément explosive. Cette fois ci, il s’agit de la moitié des L.A.U.S.D en la personne de Polyester, monstre derrière les machines qu’on a pu entrevoir par exemple sur l’excellente From Westside with Love de Dom Kennedy. Le son est parfait pour cette chaleur enivrante, ce soleil omniprésent, rider style, ça tabasse dur. Chopez sa dernière tape Somethin ta Creez to, c’est du sérieux. Apprécie donc !